Lionel et Delphine Gonzalez, propriétaires du village vacances « Le p’tit bois » à Leyme, jouent leur rôle d’ambassadeurs en facilitant l’accès au logement des nouveaux arrivants.
Ce fût un véritable coup de cœur qui les a poussés à acquérir ce camping en 2020, qui appartenait jusqu’alors à la mairie de Leyme. Le site compte une vingtaine de gîtes ainsi que des emplacements pour tentes, caravanes, camping-car… Avec son expérience dans le bâtiment, Lionel rénove progressivement les gîtes où lui et son épouse accueillent des touristes mais aussi des familles de nouveaux arrivants. « Nous sommes ouverts toute l’année et nous proposons des logements intermédiaires – entre la résidence principale et l’hébergement temporaire. Les locataires peuvent rester deux nuits, six mois, un an et s’en aller du jour au lendemain. Nous faisons preuve de souplesse avec eux et nous adaptons les prix. En plus, ils n’ont pas besoin de souscrire un contrat électricité ou un abonnement Internet ».
Originaires du Doubs, Lionel et Delphine rêvaient de vivre à la campagne. Lionel a vendu son entreprise familiale et Delphine son salon de coiffure pour s’installer dans le Lot. « Nous ne nous plaisions pas en ville, nous cherchions un coin tranquille et nous ne sommes pas déçus ! Nous aimons nous déplacer en moto et nous en prenons plein la vue. A notre arrivée, nous avons reçu un accueil chaleureux : ici on se sent tout de suite bien ».
Musicien à ses heures, Laurent Touceul fait la promotion du Lot en chanson avec « voir les étoiles à Espédaillac ».
Ce normand – qui rêve de s’installer dans le Lot – ne manque pas d’initiatives pour faire rayonner le territoire et agit comme un véritable ambassadeur. En 2022, il a écrit une chanson portant le nom de son village coup de cœur, qui vante les attraits du département sur un air entraînant. « Cette chanson parle de la beauté du Lot, son air pur et son mode de vie calme et sain. L’objectif est de donner envie à ceux qui l’entendent de venir (re)découvrir le territoire lotois » raconte-t-il. Le clip (lancé en 2024) a été réalisé par deux vidéastes pour des raisons de proximité géographique. Il met en avant la qualité de vie ainsi que des lieux d’exception autour d’Espédaillac. Le maire et les habitants du village ont également participé au tournage. Une mise en valeur du territoire comme on les aime !
Si Laurent a passé sa vie dans l’Eure en Normandie, il n’en est pas moins épris du Lot qu’il a connu grâce à sa famille. Il passe toutes ses vacances à Espédaillac, où il a acheté une résidence secondaire avec l’espoir d’y vivre un jour : « Je suis gestionnaire de magasin dans l’industrie pharmaceutique et je travaille dans la même entreprise depuis 30 ans. Je n’ai pas encore trouvé de travail pour sauter le pas et m’installer dans le Lot. Mais je sais d’ores et déjà que la vie ici nous conviendrait mieux avec ma compagne ».
En dehors de cela, Laurent écrit des chansons et sort des albums, joue de la guitare et du ukulélé et s’est pris de passion pour l’œnologie (le Malbec est un très bon cépage selon ses dires !)
Retrouvez toutes ses musiques sur : www.laurenttouceul.fr
Emmanuel, animateur de la société Astronomade, est un des nouveaux visages de la campagne estivale.
De juin à fin août, dans le cadre d’une campagne de communication sur le thème de l’emploi, quatre visuels de fausses offres d’emploi seront affichés dans tout le département et diffusés sur les réseaux sociaux ainsi que sur le site Le Bon Coin. Cette campagne répond aux objectifs suivants : développer la visibilité et la notoriété du Lot et attirer des candidats. Les visuels vanteront des postes de soigneur d’étoiles, décorateur de caselles, câlineur de brebis ou encore dénicheur de saveurs. Le côté décalé permettra non seulement d’interpeler les touristes de passage dans le Lot et les actifs à l’échelle nationale, mais aussi de les inciter à se connecter sur le site choisirlelot.fr pour découvrir de vraies opportunités professionnelles. Pour illustrer l’offre d’emploi « soigneur d’étoiles », Emmanuel s’est prêté au jeu. Un beau moyen de jouer son rôle d’ambassadeur du territoire !
Animateur en astronomie, Emmanuel a créé l’entreprise Astronomade à son arrivée dans le Lot il y a quatre ans. Il propose des soirées d’observation du ciel étoilé, des stages dans un centre de formation rattaché à l’Association Française d’Astronomie (AFA), des animations sous un planétarium itinérant… Il possède également l’Observatoire Astronomique des Causses du Quercy à Saint-Martin-Labouval. Autant d’activités pour découvrir les pépites du triangle noir du Quercy !
« Originaire de l’Entre-deux-Mers, j’ai découvert le Lot grâce à l’escalade et à la spéléologie. Pendant plusieurs années j’y venais en vacances, puis j’y habitais à mi-temps. Je travaillais déjà dans le domaine de l’astronomie : c’est la raison pour laquelle j’ai déménagé définitivement à Tour de Faure. Dans le cadre de mon travail, j’interviens auprès des locaux, des touristes, des journalistes… »
Arrivé dans le Lot dans les années 1980, Patrick Thiot y a créé une entreprise spécialisée en physique des chocs, aujourd’hui leader mondial du secteur. Thiot ingénierie, qui emploie une quarantaine de personnes, participe à sa façon à la promotion du Lot. En juin 2023, l’entreprise accueillait dans ses locaux de Puybrun le COPIL annuel du programme d’attractivité Oh my Lot !
Un an plus tard, en juin 2024, Thiot ingénierie accueillera par ailleurs un symposium international lié à son activité de défense. Avec un lieu tout trouvé : Rocamadour. « On veut faire profiter du cadre unique de ce village à nos invités », explique Patrick Thiot. La présence de l’entreprise et du CEA de Gramat dans le département fait du Lot un territoire en pointe dans la physique des chocs ! Pour renforcer cette synergie, Thiot Ingénierie a mis sur pied la Shock Physics Academy, qui permet de former ses collaborateurs et partenaires sur son domaine d’expertise.
« Il y a très peu d’écoles qui forment à nos métiers. Le meilleur moyen d’avoir des collaborateurs est de leur dire qu’on va les former », explique Patrick Thiot. L’entreprise bénéficie aussi parfois de l’écosystème industriel Lotois, particulièrement dans l’aéronautique. Mais « on évite de se piquer les collaborateurs : il y a un certain respect entre les chefs d’entreprise du Lot » assure le fondateur de Thiot Ingénierie. Et pour cause : le plus souvent, ses nouvelles recrues ne viennent pas du Lot. D’où, peut-être, l’intérêt de Patrick Thiot pour la promotion du Lot. L’entrepreneur cherche d’ailleurs tous les moyens de répondre aux besoins de ses potentielles recrues, du logement au suivi médical.
La journaliste lotoise Hélène Ferrarini s’est longuement penchée sur le traitement des enfants indigènes, dans les pensionnats guyanais. Elle en a tiré un livre, Allons enfants de la Guyane : Eduquer, évangéliser, coloniser les Amérindiens dans la République.
Depuis sa maison d’Espagnac-Sainte-Eulalie, Hélène Ferrarini s’étonne qu’il n’y ait pas plus d’habitants dans le Lot. Elle se sent mieux dans la vallée du Célé, ou elle a grandi, que nulle part ailleurs. « Je suis revenue dans le Lot en 2015, et pour moi c’était une évidence, explique cette trentenaire. Tout est accessible ici, on a de l’espace. Et pour moi, c’est un endroit parfait pour écrire. »
Une écriture qui a porté ses fruits, puisque son livre Allons enfants de la Guyane : Eduquer, évangéliser, coloniser les Amérindiens dans la République (Editions Anacharsis, 2022) a été présélectionné pour le prestigieux prix Albert Londres, décerné le 27 novembre. Cette enquête s’intéresse aux "homes" indiens, des pensionnats religieux pour enfants indigènes, outils de la politique d’assimilation forcée de l’Etat.
« J’ai enseigné l’histoire et la géographie à Kourou. C’est à ce moment-là que j’ai entendu parler des "homes" indiens, se souvient Hélène. J’ai ressenti le besoin de comprendre pourquoi, quand, où, comment ces pensionnats ont été ouverts. » En 2018, elle démarre une enquête riche de témoignages et d’archives, qui la mènera jusqu’à la publication de son livre, quatre ans plus tard.
De là à être présélectionnée pour le plus important prix du journalisme français ? « Je ne m’y attendais vraiment pas, ça a été une surprise ! Je pense que si mon livre a été sélectionné, dit-elle modestement, c’est parce que le sujet n’avait jamais été documenté auparavant. » Elle prépare désormais deux documentaires sur la Guyane, dont un qui viendra compléter son enquête écrite sur les "homes" indiens, pour le compte de France 5.
Colette à la campagne, les serviettes du Lot durables et familiales pouvait-on lire sur la banderole de l’entreprise familiale et fière d’être lotoise, pendant le salon du Made in France qui s’est déroulé en novembre à Paris. Derrière Colette à la campagne, Dominique Folie et ses filles faisaient partie des 5 entreprises du département invitées au salon.
Colette à la campagne, c’est la couture de serviettes en tissu, recyclées et originales à Mayrinhac-Lentour. « L’été, chez nous, on fait des grandes fêtes en famille. Il y a toujours des grandes nappes et serviettes en papier. Mais on se retrouvait avec des montagnes de papier… On a réalisé que ce n’était pas très écologique » se souvient Dominique. « Alors on a voulu utiliser des serviettes en tissu. Mais on a trouvé que des choses unies, ternes, un peu désuètes » raconte cette ancienne employée de la Poste, qui met un point d'honneur à ajouter de la couleur et de la joie à sa table.
L’idée de créer et coudre des serviettes en tissu variées et colorées a ainsi germé dans la petite famille. « J’ai toujours fait de la couture », explique Dominique. Quoi de plus naturel donc, que de lancer une petite entreprise de conception de serviettes et linge de table ? Quant au nom… « Mes filles, Lucie et Mathilde, ont eu l’idée de donner le nom de ma petite-fille, Colette, à l’entreprise » s’amuse-t-elle.
Le plus de Colette à la campagne, c’est la récup’. Plusieurs gammes de serviettes sont proposées : les serviettes en tissus recyclés, chinés en recycleries. Ces tissus-là, elle en fait aussi des sacs cabas et toute sorte d’autres pièces. « Ça, c’est mon côté créatif : je passe devant une veste ou une chemise de seconde main, et je réfléchis à ce que je peux en faire » sourit la couturière. Depuis le printemps, une autre gamme est apparue. « J’utilise des fins de rouleaux de tissus de haute couture. La serviette en tissus c’est une niche, il faut de la qualité ! » assène Dominique : toutes les serviettes sont ainsi doublées, et en tissus colorés et originaux.
Une originalité qui a fait son effet, au salon du Made in France. « On n’a jamais vendu autant » s’étonne Dominique. « Depuis, les visites du site et de nos réseaux sociaux ont explosé… On espère que ça va se traduire en commande » se réjouit-elle.
Référent des internes en médecine générale du Lot à la faculté de médecine de Toulouse, le docteur Yves Abitteboul a vu naître le programme d’attractivité « Oh my Lot ! » dans lequel il s’est impliqué d’emblée.
Lorsqu’il est arrivé dans le Lot il y a désormais une trentaine d’années, lui-même en tant qu’interne, le docteur Yves Abitteboul ne connaissait le département que de nom. Toulousain d’origine, il s’est finalement installé dans le Lot, dont il défend aujourd’hui les couleurs.
« J’ai constaté que le Lot manquait de médecin et pour moi, la seule solution pour en attirer, est de faire venir de jeunes internes et de les inciter à rester » affirme-t-il. « Je suis devenu maître de stage, puis responsable des internes en médecine générale pour le Lot il y a maintenant une vingtaine d’années », déroule-t-il. Également responsable de l’unité de Médecine du sport de l’hôpital de Cahors, le Dr. Abitteboul se dégage tout de même du temps pour participer à l’ensemble des évènements dédiés par « Oh my Lot ! » aux internes.
« Toute démarche pour attirer de nouveaux médecins est une excellente chose ! Le Lot a des atouts à faire valoir », assure-t-il. Au-delà de l’environnement qu’offre le Lot, « les internes qui viennent ici découvrent des services hospitaliers de très haut niveau dans différentes spécialités, et des personnels très investis ! » Un contexte qui donne des idées à certains internes, explique-t-il. « On voit régulièrement des internes qui reviennent pour d’autres stages. Ils peuvent faire leurs 3 – bientôt 4 – années d’internat dans le Lot, et quand on en voit certains revenir ici pour leur troisième stage, c’est qu’ils aspirent à s’installer chez nous par la suite. » Et le docteur Abitteboul parle d’expérience : « la plupart des jeunes médecins lotois sont passés entre les mains de la vingtaine de maîtres de stages universitaires du territoire », assure-t-il.
En tant que professeur de médecine à l’université de Toulouse, le Pr. Abitteboul prêche la bonne parole auprès des étudiants. Et la compétition est rude : « mes homologues des autres départements d’Occitanie se battent aussi pour attirer les internes chez eux ! » Yves Abitteboul se bat aussi pour que de plus en plus d’enseignements et de séances de formation leurs soient dispensés directement à Cahors ou Figeac, afin que les internes ne soient pas contraints de retourner régulièrement sur Toulouse.
Le Président de l’Association des Campings du Lot, Christophe Watrelot a fait le point sur l’opération menée en partenariat avec « Oh my Lot ! » pour inciter les touristes à venir s’installer sur le territoire.
Les campings du département ont été dotés de supports de promotion du programme d’attractivité à destination des touristes, dont des sets de tables, cartes postales et flyers. « L’opération est bonne » estime d’emblée le propriétaire du camping La Chêneraie de Saint Géry. « Les premiers ambassadeurs du Lot, c’est nous ajoute-t-il, nous sommes le principal point de contact des touristes avec le Lot ».
« Nombreux sont les nouveaux Lotois qui sont d’abord venus en tant que touristes », explique Christophe. Un fait corroboré par les données récoltées par le programme d’attractivité « Oh my Lot ! », dont la campagne estivale ciblait précisément les touristes tombés amoureux du Lot pendant leurs vacances. La documentation d’« Oh my Lot ! » fournie aux vacanciers par les campings permet de répondre à leurs interrogations, et de les renvoyer vers le réseau accueil. « Nous avons beaucoup de touristes qui nous posent des questions pour savoir comment s’installer dans le Lot, raconte le propriétaire de camping. Ils demandent notamment quelles industries sont présentes sur le territoire, pour savoir si c’est compatible avec leur profession » complète Christophe.
L’attrait du Lot pour les touristes n’est pas nouveau selon lui. « J’ai un ancien client, kinésithérapeute, qui est désormais mon voisin, évoque-t-il. Un autre a repris une épicerie-bar-tabac sur le territoire. Il y a plusieurs anciens clients que je croise au supermarché, et qui m’annoncent qu’ils viennent d’acheter dans le coin ! » Si les touristes sont séduits par le Lot, c’est un peu grâce à ses paysages. Mais aussi grâce à son cadre de vie, et à la promotion qu’en font nos ambassadeurs comme Christophe. « Quand on leur raconte notre mode de vie, ils ont des étoiles dans les yeux, raconte-t-il. J’emmène parfois des clients en randonnée. Quand en arrivant sur un point de vue je leur explique que nous y faisons régulièrement des pique-niques en famille, je vois leurs yeux commencer à briller… »
Pour cet acteur du tourisme, la promotion du Lot comme lieu de vie et non seulement comme lieu de villégiature est primordial : le tourisme ne se suffit pas à lui-même « Nous avons besoin de développer nos services. La population du Lot est vieillissante, analyse Christophe. L’installation de nouvelles familles permet de pérenniser l’épicerie du village par exemple. Et ça, c’est aussi bon pour nos anciens » assure-t-il.
Lotois d’adoption, Régis Martin n’hésite pas à mettre le territoire en avant depuis son club de tennis, situé à Saint-Céré. A ses yeux, « c’est important d’avoir plus de monde sur le territoire, et plus d’entreprises pour le faire vivre. Il y a déjà un tissus associatif dense et vivant, il faut aussi le faire savoir ».
C’est avant tout par ses fonctions au sein du Tennis Club de Saint-Céré, dont il a pris la présidence il y a trois ans, que Régis Martin promeut le plus activement le Lot. Régis s’est prêté au jeu d’« Oh my Lot ! » en donnant accès à un cadre d’exception pour les nouveaux visuels du programme d’attractivité : depuis les courts, la vue sur le château de Saint-Laurent-les-Tours est imprenable !
Le club est en effet doté d’une spécificité bien à lui : entre deux sets, on peut contempler la forteresse perchée de Saint-Laurent-les-Tours. « Lorsque l’on organise des rencontres, les joueurs et équipes venues de loin sont toutes jalouses de la chance que l’on a d’avoir une telle vue ! », raconte-t-il. Les courts ont servi de décor à une séance photo pour « Oh my Lot ! » : aux yeux de Régis, il est primordial de faire connaître le département et d’y attirer de nouveaux arrivants.
« C’est important d’avoir plus de monde sur le territoire, et plus d’entreprises pour le faire vivre. Il y a déjà un tissus associatif dense et vivant, il faut aussi le faire savoir. Et les gens ont envie de venir : la pandémie a vraiment changé les esprits, analyse Régis. Aujourd’hui, avoir un coin de campagne, se ressourcer, c’est possible dans le Lot. Le département est très riche, aussi bien pour ses paysages qu’au regard de sa superbe architecture. A travers le Lot, on croise sans cesse des maisons à colombage, des châteaux ou encore des pigeonniers. »
Si au Tennis Club de Saint-Céré l’essentiel des effectifs est composé de joueurs locaux, de nouveaux arrivants viennent régulièrement compléter les rangs. « Les grandes entreprises des alentours font venir de nombreuses personnes sur le territoire », explique le président du club de tennis. La commune accueille Sermati et FIVES, qui conçoivent des lignes d’assemblage pour l’industrie. On retrouve aussi non loin de là le géant du fruit Andros, plus connu du grand public. C’est d’ailleurs sur les réseaux sociaux et dans les associations, mais aussi au sein des entreprises que Régis a d’abord entendu parler d’« Oh my Lot ! ». Le programme d’attractivité aide tant les entreprises à trouver de nouveaux profils que les nouvelles recrues à s’installer sur le territoire.
Originaire de l’Aveyron, Régis est lui-même tombé sous le charme du Lot depuis qu’il y a emménagé, au cours de son adolescence. Il y est revenu après quelques années d’études à Toulouse : d’abord grâce à un stage, ensuite en tant que chargé d’affaires, puis pilote industrialisation au sein d’AddUp, spécialiste de l’impression 3D métallique pour l’aéronautique.
« On a un savoir-faire unique en France, on est la dernière entreprise à faire du tranchage de bois et on s’est battus pour le conserver dans le Lot, en zone rurale. »
Agnès Aubertin officie depuis longtemps à la tête de France Noyer, une société spécialisée dans le tranchage du bois. Un savoir-faire presque disparu de France, qui vaut à Agnès Aubertin de représenter le Lot à la Grande Exposition du Fabriqué en France, qui se tient les 1er et 2 juillet au palais de l’Elysée.
Arrivée à Figeac à 6 ans, Agnès est un talent qui a grandi dans le Lot. Elle a ensuite fait ses études à Bordeaux avant de revenir sur le territoire, où elle a tout de suite intégré France Noyer. Elle est entrée dans l’entreprise à l’occasion de son stage d’études, en 1992, pour n’en plus ressortir. Agnès en a d’ailleurs pris les commandes dès 1998.
Située à Assier, la société fabrique des feuilles de bois d’un demi millimètre d’épaisseur, destinées à orner des panneaux décoratifs, meubles et tableaux de bord de voitures de luxe, ou encore à l’aménagement intérieur des bateaux. Car le processus de fabrication de ces plaquages est plus complexe qu’il n’y paraît, et ce dès la collecte du bois.
Les bûcherons de l’entreprise ne scient pas les arbres, mais les arrachent du sol « comme des poireaux » raconte Agnès Aubertin. « Cela permet de maximiser la taille du tronc, et donc des feuilles de plaquage ». Celles-ci feront toute la longueur du tronc. « Le bois est ensuite cuit à la vapeur, puis découpées par des trancheuses, des machines qui ressemblent à de grandes trancheuses à jambon, avant d’être séchées » évoque la directrice de l’entreprise.
Avec son processus unique, l’entreprise lotoise a obtenu le label Entreprise du Patrimoine Vivant en 2022. Depuis la pandémie, France Noyer est le seul artisan français capable de faire ce tranchage. Justement, ce sont les entreprises rurales et leurs savoir-faire uniques qui ont été mis en avant par le jury de la Grande Exposition du Fabriqué en France cette année. Une thématique faite sur mesure pour Agnès !
L’aspect artisanal et unique n’empêche pas France Noyer d’être une entreprise d’ampleur internationale : Agnès exporte la moitié de sa production vers l’étranger. L’an dernier, les plaquages d’Assier ont été envoyés vers 17 pays différents.